A l’endroit

On m’a récemment présenté l’affaire Daval en me disant que c’était bien mystérieux.

Je m’y penche et regarde les photos. Je ne pratique pas le délit de sale gueule, mais un coup d’oeil au visage de la meuf m’a suffit pour en tirer le profil d’une femme qui n’avait rien à se reprocher. Droite dans ses bottes, coupe soignée, une forme d’élégance, un charme dans la posture, les manières, regard qui porte au loin, une tenuede flamande droite dans ses bottes.

Le gars par contre a tout de suite attiré ma curiosité. Déjà il n’a pas de barbe. Sur aucune photo. Qu’est-ce que c’est que ces manies d’être extrêmement rasé? Puis il a une forme de « douceur » dans le visage, de réceptivité émotionnelle. Une forme de présence. Un esprit torturé. Une personne qui n’est pas en phase avec lui-même.

Leurs photos conjugales, lorsque je regarde leurs photos de couple, ne collent pas non plus. Chacun a le regard d’un côté. Il y a une forme de distance. Il y’a peu d’alchimie dans leur relation. Puis le gars est plus petit que sa femme. Mes radars virent au rouge directement et j’accuse le diagnostic direct : Pour moi, c’est un pd qui ne s’assume pas et qui s’est retrouvé dans cette relation, je sais pas pourquoi.

A l’envers

Schizophrène homosexuel

Le reportage annonce la couleur directement : elle ne pouvait pas avoir d’enfant & il avait des problèmes érectiles. Ben tiens.

Quand on se met des interdits pour se rendre conforme, on s’éloigne de soi. On devient quelqu’un d’autre. On s’invente une personnalité. Ce que l’on veut être et ce que l’on est réellement. Pendant que l’on vit, le temps nous pousse vers ce que l’on est réellement. Et si l’esprit n’est pas d’accord, il doit redoubler de l’énergie pour placer les impuretés à la fosse sceptique, conditionner et recréer par dessus. Pour placer un masque conforme.

Daval, c’était une galette soumise à la vie. Une petite frappe qui s’est fait balayer par une bourrasque. Son esprit lui a régurgité toute la merde que sa bienveillance a voulu condamner aux oubliettes.

Refouler, c’est mettre au placard. C’est mettre à plus tard. Et le temps est le ferment de ce merdier. Mettez de la levure dans une fosse septique, et tout remontera d’un coup. Un jour.

Le profil

Si on suit les théories énoncées dans les reportages qui s’amusent de part et d’autre à cibler un criminel, qui vantent le travail des forces de l’ordre et des enquêteurs, on découvre que le gars était dans une belle famille et sa clientèle était satisfaite de lui. Il ne semble pas avoir de casier judiciaire. On y fait allusion nulle part. Sa famille semble bien et conventionnelle et il en est de même pour sa belle-famille qui n’a pu croire une seule fois qu’il est le coupable. Il ne semble pas porté sur l’agressivité ni rien d’autre. En soi le gars n’est pas méchant.

Violences conjugales

Je n’y crois pas. Ils n’ont aucunement le type de personnalité porté sur l’agressivité. Peut-être se sont-ils pris la mouche voracement pour leurs rêves qu’ils n’arrivaient pas à faire prospérer. Mais rien de plus. La théorie des violences conjugales est la suggestion publiques des gens n’arrivant pas à suspecter la belle comédie des homosexuels refoulés et n’arrivant pas à comprendre l’enfer dans lequel ils vivent.

Mauvaise popularité

L’affaire a joui d’une popularité parce que :

  • le visage d’Alexia, en parfaite flamande victime d’injustice, a charmé le village et le pays.
  • Parce que la psychologie du mari est incompréhensible
    • Les gens ne peuvent pas comprendre comment il a pu jouer la comédie devant tant de gens. Une aussi bonne comédie. Ben tiens. C’est ce que les pd apprennent à faire toute leur vie. Charmer le public pour donner une meilleure image d’eux-mêmes. Car une grande partie dans le fond ne s’aiment pas. Ils ont aussi besoin de l’approbation du public pour calmer et rassurer la tempête de leurs complexes intérieurs.
  • Le twist du mari : d’abord éploré participant aux recherches pour la retrouver puis finalement principal coupable, ça a attisé la passion des criminophiles.

En soi, l’affaire n’est pas intéressante. Elle cible un foyer aux airs conventionnels qui est subitement frappé par le drame. Les gens suspectent des violences conjugales après une vague MeToo.

La Théorie?

Le vrai profil

Daval était un super-empathe. Il ressentait les gens, les aimait et voulait donner du meilleur de lui-même pour tous. C’est ce qui se dénote dans la plupart des témoignages de sa clientèle, de sa famille qui n’arrivait pas à le suspecter. Daval ressentait les gens très fort et c’est comme ça qu’il à su cacher son homosexualité à l’insu de tous. Il voulait satisfaire tout le monde. Sa clientèle, ses parents, ses beaux-parents. Celui qui me prouve qu’il n’est pas super-empathe, je lui tire ma révérence. Il en était victime même. Il ressentait très fort les gens et son envie de faire & de donner le meilleur de lui-même pour les autres dépassait ses propres envies. Du coup, il a accepté un cadre conventionnel pour ne « décevoir personne ». Daval était le fils idéal, bon informaticien, il était un gendre idéal.

Mais en voulant satisfaire tout le monde, il a refoulé sa vraie nature. Quand on refoule, on se déforme. Et quand y’a trop de crasse sous le tapis, on finit par glisser et c’est l’accident.

Le problème profond de Daval est qu’il ne voulait pas décevoir.

L’espace d’une nuit sa super-empathie s’est transformé en psychopathologie.

Tenue en garde à vue

Et pendant qu’il était en garde à vue, il a dû faire sa propre psychanalyse, constater qu’il ne pouvait garder ses deux visages. Que tout s’écroulait. Puis pour qui? Pour son nouveau public national ? Vers quoi aller ? Continuer à jouer un jeu pour un public qu’il ne connaît pas ? Ses forces s’amenuisent. Pour continuer à porter un masque, il faut savoir quel masque fonctionne le mieux. Il ne peut pas voir son public. Il ne sait pas à qui jouer la comédie ni comment. Il souffre aussi intérieurement. Ce n’est pas ce qu’il voulait. Il ne comprend pas la situation. Il ne comprend pas comment toute sa rage a surgit comme ça. Comment le délire a pris le dessus sur la réalité.

Il se retrouve pris au piège, non seulement des enquêteurs, de son impulsivité, du choc émotionnel, de ce qu’il vit, de tout qui s’effondre. Il a passé sa vie à satisfaire tout le monde mais ça ne sert plus à rien. Il regrette la tournure des choses et la meilleure attitude est de continuer à faire ce qu’il a fait toute sa vie. D’utiliser son plus grand talent : La comédie.

Show must go off

La nuit fatale. Fin de l’acte. Fini la comédie. Et ben voilà on y est. Un conte de fée avec un pd. La nana, après 10 ans de relation, malgré son air de sainte, devenait de plus en plus toxique pour lui car elle lui rappelait tout le temps son manque de virilité. Elle devenait une femme castratrice… En soi, elle ne devait pas être méchante et n’en avait pas l’intention. Mais sa détermination à vouloir faire évoluer le couple alors qu’il ne savait pas le faire, le poussait dans ses retranchements. Le gars vivait un enfer schizophrénique. Il a finalement rejoint gayland.

Mauvais suivi psychiâtrique

Daval aurait-il pu avoir de l’aide? S’il avait communiqué son besoin, les psychiâtres auraient-ils été en mesure de l’aider? Auraient-ils pu le suivre dans sa démarche? Peut-on justement conseiller à quelqu’un d’aller voir un psy? Aurait-il justement du appeler à l’aide? Peut-on reconnaître quelqu’un qui passe son temps à colmater les fuites dans son esprit? Quelqu’un peut-il justement reconnaitre qu’il dépense trop de temps à colmater des fuites dans sa personnalité?

Un criminel vraiment ?

Beaucoup de théories spéculent sur sa préméditation. Sur la noirceur enfouie ressortie soudainement. C’est intéressant de se dire que n’importe qui peut devenir un criminel du jour au lendemain. A-t’il pris une pilule pendant la nuit qui l’a rendu meurtrier? Pour allourdir le dossier, le beau-frère joue les enquêteurs et ajoute que la nuit de la sa mort Alexia avait pris des somnifères et que ça ne collait pas avec son projet d’avoir un bébé. Bizarrement contestable hein. Puis qu’il y aurait eu des traces d’éjaculat dans les relevés d’autopsie. Aurait-il fait la fête sur son cadavre en plein burn-out? J’ai envie de dire que c’est les suggestions proposées d’une enquête dressée à l’envers. J’aurais tendance à dire que c’était un accident lors d’un burn-out qui s’est transformé en drame par l’horreur de la situation. Mais peu importe. On ne tue pas.

Pourquoi refouler ?

Car c’est la honte sociale. C’est ressentir la déception. C’est l’isolement social aussi. C’est se faire rejeter. C’est la dégringolade du statut social. C’est devenir un vilain petit canard. Un affreux nabot. C’est ressentir passer aux égoûts de la ville. C’est de n’avoir déjà pas grand chose dans la vie et se faire déclasser. C’est ressentir le dégoût dans l’esprit des autres. C’est aussi la porte vers les enfers. Car il n’y à plus de guide pour t’y amener. Qui? Sa famille? Elle n’arrivait déjà pas à voir la réalité. La famille de sa femme? Elle y voyait le gendre idéal. Parfois refouler fonctionne. Ca ne fut pas le cas pour lui. On est en pleine campagne, les accompagnements psychiâtriques sont médiocres, il ne se comprend pas lui-même et il est entouré de gens qui l’idéalisent.

Délires & démons

Les délires, pour rappel, c’est quand votre imagination prend le dessus sur la réalité et que vous vivez trop dedans. Beaucoup de gens vivent dans des délires, mais savent revenir les pieds sur terre. Beaucoup de gens sont victimes de délires. Qu’ils l’aient provoqué ou pas. L’isolement dans des conditions psychologiques compliquées créent aussi des délires. Comme des bouées de sauvetages pour se maintenir à flot. Daval vivait dans deux délires. Celui du gendre idéal pour ne pas décevoir et celui de la punition céleste qui le rattrappe de ne pas s’assumer. Si tu as la scoliose et que tu veux devenir champion mondial de course, la vie te rattrappera… Le délire s’effondrera.

Qu’aurait du faire Alexia?

Elle aurait du faire preuve de plus de recul et avoir fait un peu plus d’études de psychologie et philosophie. La vie offre parfois des contes de fées qui peuvent se transformer en cauchemar. Derrière des vitrines alléchantes peuvent se trouver des arnaqueurs. C’est aussi le problème des gens trop vertueux. Ils ne sont pas assez sur leurs gardes. Elle a malheureusement eu une vie et famille trop « conventionnelle » et conforme et ça l’a empêché de voir la vie sous son vrai jour. Parfois dure, vraie et cruelle. C’est comme un enfant qu’on laisse dans une pièce et que c’est trop calme. C’est qu’un drame est arrive. Il faut surveiller.

Jonathann Daval, la trahison du gendre idéal? Non. Le burn-out du gendre acteur.

Le mot de la fin

Encore une fois, on est face à un crime commis par un pd qui manquait d’encadrement psychiâtrique correct. On parle de féminicide, mais peu des conséquences de l’émasculation. Qu’elle soit faite par la vie ou une fille.

Croyez-moi, les pd à force de se forcer, ils deviennent fou. Bientôt on ira voir l’autre là qui tuait des chats et mangeait son petit copain.

Tchao tchao xoxo Gossip Coq

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